PARTAGER / SHARE
EMPREINTES
La galerie présente pour la première fois une exposition dont l’estampe contemporaine est son medium central. A travers ce moyen d’expression ancestral un dialogue s’instaure entre les artistes qui s’expriment dans leurs diversités. Ce premier opus d’une série d’expositions vient affirmer une démarche volontariste de la galerie d’une valorisation de la pratique de l’estampe contemporaine et son édition.
Une sélection de Monotypes et multiples originaux sont présentés et dont les techniques sont variées : Eau forte, Aquatinte, Linogravure, Lithographie, Héliogravure et Sérigraphie.
Avec les artistes : Nathalie Noé Adam, Corinne De Battista, Pierrick Naud, Camille Oarda, Clément Philippe, Valérie Sonnier
Nathalie Noé Adam – née au Luxembourg en 1980, elle vit et travaille entre le Luxembourg et Marseille.
« Ce qui m’importe est de montrer l’essence de chaque chose et sa relation avec l’objet périphérique. Ceci est valable pour l’objet dit inerte, le cailloux par exemple, mais également l’élément organique, le corps de chacun•e, le végétal, telle la relation intime, à présent scientifiquement prouvée entre les arbres. Le vivant est au centre de mes recherches, qu’il soit un élément visible ou de l’ordre du flux invisible, cérébral, mental, magnétique, gazeux… »
Après des études aux Beaux Arts de Marseille et à l’UDK à Berlin elle part affiner ses connaissances en gravure à Bruxelles, puis s’installe à Montreuil. Elle participe alors à quelques expositions parisiennes dont Première vue au Passage de Retz et déménage de nouveau pour rejoindre la capitale allemande où elle vit et travaille pendant sept années. Elle y expose, entre autres, au Kulturfoum et au Haus am Lützowplatz. Le dessin prend une place centrale dans le travail de l’artiste.
Corinne De Battista – née en 1971, elle vit et travaille à Brignoles. Elle diplomée de l’ESAAix (Ecole supérieure d’art d’aix-en-provence)
« Depuis de nombreuses années, je développe un travail qui parle de l’humain, de son identité, du déplacement des individus, des rencontres, des disparitions et de ce qui reste à travers l’histoire, comme ultime témoignage.
Le voyage temporel prend une place particulière dans mes recherches plastiques, il se manifeste par l’utilisation de matériaux et d’objets, dans un premier temps issus de mon héritage familial (photographies, linge de maison, meubles et accessoires divers), puis dans une deuxième démarche ils peuvent être récupérés, chinés ou collectés dans différents endroits. Tous ces objets, matériaux ou photographies, constituent une « matière première ». Cette matière va déclencher une idée, engendrer une transformation, pour finalement se matérialiser dans une oeuvre ou une installation qui va donner au spectateur quelques clés, sans en révéler totalement et explicitement le contenu. » […]
Pierrick Naud – né en 1969 à Cholet. Il vit et travaille à Clisson
Le théâtre de Pierrick Naud se décline en une multitude de scènes animées de figures plus ou moins fantomatiques. Théâtre d’ombres ou plutôt de clairs-obscurs. Pierrick Naud dessine. Au départ essentiellement en noir et blanc (magnifique utilisation du blanc du papier, en réserve, équilibres fragiles des pleins et des vides), le dessin incorpore désormais de la couleur qui apparaît de façon fort subtile, aussi discrète qu’efficace. […] Texte (extrait) par Olivier Delavallade.
Camille Oarda – née en 1988, elle vit et travaille à Paris. Camille Oarda est diplômée de l’Ecole Estienne.
« Ces séries que j’élabore en gravure, se trouvent être le plus souvent des images agrandies de la réalité, synthétisées par les lignes caractéristiques de la gravure. Sorti de son contexte, ce que j’appelle « paysage » offre une nouvelle perception aux choses. Par ce travail de recherche poétique basé sur l’observation, j’essaye de montrer ce que l’on ne voit pas ou qu’on ne prend pas le temps de voir. Que ce soit un fragment de mer, de montagne, de désert ou de visage, ces éléments tirés du réel mais réinventés se confondent, s’imbriquent et se répondent. »
Empreintes – Exposition du 1er au 24 juin 20263
Clément Philippe – né à Annecy en 1987. Il vit et travaille à Montpellier. Diplômé DNSEP, MO.CO ESBA (Beaux Arts de Montpellier)
L’essentiel du travail de Clément Philippe porte sur le degré de chaos d’un système (entropie). Dans la course technologique effrénée que traverse notre époque, quantité de « déraillements » interviennent; ils dégagent des espaces artistiques fertiles pour cet artiste qui privilégie avant tout des matériaux et médiums en lien avec le sujet traité. « Je cherche un écho plastique à des problématiques contemporaines, mais je ne prends pas partie, je tâche d’être le plus neutre possible afin d’avoir une vision plus exhaustive d’un sujet donné. Entropie, dispersion, corrosion, empreinte, tâche, compression, fuite, zone, frontière, mise en échec, confinement. »
Valérie Sonnier – Née en 1967, l’artiste est diplômée des Beaux-Arts de Paris. En 2003, elle y est nommée professeur de dessin et morphologie. Elle vit et travaille à Paris.
À travers son exploration de différents médiums, dessin, peinture, photographie et film super 8, Valérie Sonnier déploie un univers travaillé par les liens entre souvenirs intimes et mémoire collective de l’enfance, par les notions de présence et d’absence, les fantômes et les apparitions.
Parmi ses expositions récentes : MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (Vitry-sur-Seine, 2023), Galerie Dilecta (Paris, 2023), Feria ARCO (Madrid, 2022)avec la galerie Nadja Vilenne (Lièges), Frac Île-de-France (Rentilly, 2020), Palais de Tokyo (Paris, 2019), Frac Picardie (Amiens, 2018, 2014), la Maba (Nogent-sur-Marne, 2015), la Centrale Électrique (Belgique, 2014.